Un complément alimentaire fabriqué en Europe peut-il être frelaté avec des produits dopants ?
Monday, 6 April 2020 21:19
En 2004, une étude publiée dans l'International Journal of Sports Medecine montrait que 15 % des produits achetés étaient frelatés et provenaient de cinq pays dont quatre Européens ! D’après les informations mentionnées sur les étiquettes, les sièges sociaux des entreprises de distribution de ces produits étaient basés aux Pays Bas, en Grande Bretagne, en Italie et en Allemagne, le cinquième aux Etats Unis. En France, pour un achat en dehors du circuit internet, il semble que le risque de consommer un produit frelaté est plus faible que dans d’autres pays Européens. Cependant, l’étude a montré un taux de contamination proche de 7% pour les produits achetés en France comme en Belgique. La méconnaissance de la législation antidopage, les circuits de production internationalisés et la libre circulation des marchandises au sein de l’Union Européenne permettent malheureusement la mise sur le marché français de compléments alimentaires contaminés. Par ailleurs, seulement 8,2% des produits ayant servi à l’étude provenaient d’achats effectués sur Internet, les autres ayant été achetés en magasins dans les différents pays. Il ne faut donc pas croire que seuls les produits achetés sur internet sont des produits à risques. Les étiquettes des compléments alimentaires contaminés annonçaient comme principaux ingrédients : acides aminés, minéraux, extraits végétaux, vitamines, Lcarnitine, créatine, HMB, pyruvate, ribose, acide gras, caféine, chondroïtine sulfate, phosphatidylcholine, MSN, glucosamine, mélatonine, Inositol, lécithine, Choline… Toutes les catégories de compléments alimentaires sont donc potentiellement frelatés et pas seulement celles qui vantent le développement musculaire. Pour minimiser le risque de dopage au complément alimentaire, il faut donc acheter uniquement des compléments alimentaires auprès de sociétés réalisant des contrôles analytiques antidopage et pouvant garantir que leurs produits n’ont aucun contact avec des prohormones ou des stimulants au cours du process de production et du transport de leurs produits finis.
Performance et santé n°12, spécial dopage, réponse de M. Jérémy Jean-Louis, directeur garantie antidopage de Wall-Protect (www.wall-protect.com).