Les étapes de validation d'une méthode diagnostique en médecine et notamment en pharmacologie-toxicologie sont bien définies. En raccourcissant, il faut pratiquer l'analyse sur des personnes ayant consommé et sur des personnes n'ayant pas consommé puis faire une analyse en double aveugle sur des échantillons représentatifs et ce pour chaque substance en cause. Il faut ensuite déterminer des seuils de sensibilité permettant de faire un diagnostic de consommation pour chaque substance avec un risque d'erreur très réduit. Autrement dit, il faut énoncer les risques d'erreur, dénombrer les faux négatifs et les faux positifs, indiquer clairement les limites de l'analyse et fixer les conditions optimales d'utilisation. Enfin, l'analyse en grandeur nature sur le terrain des milliers de fois par an dans des centaines de laboratoires différents sans lien entre eux permet de savoir si les objectifs de la méthode sont remplis de manière satisfaisante ou si il faut déclarer la méthode non conforme à ses objectifs. Rien de tout cela n'a jamais été fait sur le cheveu. L'analyse des cheveux en toxicologie n'a jamais été validée.